Brenda avait rejoint la clinique en compagnie de Richard, un charmant français qui devait participer à sa prochaine vente de charité destinée à protéger les huîtres le l'archipel des Moluques. Il avait fallu que ce soit le docteur Strumpeter qui lui explique la différence entre un moluque et un mollusque.
Strumpeter avait converti Brenda à sa cause. Il avait bien besoin de réconfort après son histoire avec Frigide Fardot l'épouvantable patiente croisée un peu plus tôt.
Un véritable scandale se déroulait dans l'indifférence générale. Le monde assistait au génocide des huîtres de l'archipel des Moluques. Le Malawi rachetait en effet à prix d'or à des braconniers ces pauvres animaux sans défense pour les transformer en préservatif destinés aux milliardaires de la planète en raison de leur faible pouvoir allergène.
Brenda n'en était pas consciente. Mieux elle s'était vertement faite tancer un matin au petit déjeuner par son mari car elle en avait trouvé une boîte dans la poche de son mari. Ne sachant ce que c'était, elle avait estimé utile de s'en faire des mouillettes dans son œuf à la coque du matin.
Son mari ne s'était pas répandu en explication quand elle lui avait rétorqué : Je me demande ce que faisait une boîte de nourriture dans ta poche, car c'est bien pour manger n'est ce pas? Sur ce elle entreprit de consommer son 4ème litre de café de la matinée.
Voilà !!!! Brenda était démasquée! C'était donc elle qui achetait tout le café de la ville, créant ainsi une véritable pénurie dans tout le district. Elle se droguait à la caféine, et il faut dire que le supermarché c'était plus discret pour acheter une dose que le dealer du coin.
Brenda était bien un jour tombé sur Pedro le jardinier des Mc Gregor une vieille famille sicilienne émigrée de Palerme au début du 19ème siècle. Ils avaient fait fortune dans la bière, important de leur île natale ce savoir faire spécifique répandu en Sicile, où les champs de houblon s'étendent à perte de vue.
Pedro un jour qui l'avait vu sniffé à même un paquet d'arabica, lui avait dit en aparté " T'en veux, t'en veux ? j'ai de la bonne, maragogype, Blue Mountain, t'as le choix "
Mais Brenda n'avait donné suite, car elle pensait que cette vente à la sauvette manquait de discrétion.
Il faut dire que Brenda compte tenu de sa position sociale, avait été admise dans des cercles informels très privés et confidentiels de la ville. L'un d'entre eux s'appelait le What else addict, et il se disait que le membre qui consommerait le plus de café passerait une nuit avec Georges Whatelse himself.
L'ami Georges avait trouvé cela amusant, jusqu'au jour où convié à l'une de leur soirée il avait blêmi en se rendant compte que parmi les membres de ce cercle figurait Gaëtan le très célèbre coiffeur hollywoodien propriétaire de la franchise " le délicieux rossignol " franchise qui administrait des soins capillaires à tout ce que la Californie comptait d'important.
Brenda fut horrifié en voyant ces français braillards investir la clinique de son cher docteur. L'un d'entre eux était tout particulièrement effrayant, il ne se séparait jamais de son nettoyeur haute pression.
C'est avec soulagement qu'elle les vit quitter l'établissement en montant à bord de leur véhicule en stationnement. C'était une Horny car, voiture spacieuse, au comportement routier exemplaire, mais hélas bruyante et voyante. Horny car est en fait une expression qui a été directement traduite du français et qui désigne une voiture qui coordonne très bien ses comportements.
En fait il s'agit là d'une désignation technique et différentes marques peuvent faire des Horny cars.
Il n'est pas rare d'ailleurs qu'un riches de très fraîche date en France s'engouffre chez un concessionnaire d'une marque de luxe italienne et leur dise tremblant :
" Mais où est donc Horny car ? je la veux ! "
Le calme à présent était revenu et Brenda, s'engouffra dans le bureau d'Hans Strumpeter.
Elle voulait lui demander de lui refaire les cils, peut-être que grâce à ça, elle ne paraîtrait que 13 ans et demi. Brenda n'était pas exigeante, même 13 ans trois quart lui suffiraient.
Auteur : Orca


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